Forum Psy. Phénomènes de violences urbaines.
Le phénomène de violences urbaines (coups et blessures, vols, dégâts matériels) s’analyse de manière différente en fonction de la place que l’on occupe dans la cité, des représentations que l’on en a et des messages que l’on reçoit et adresse.
Comment parler de ce que révèle ce réel dans nos cités et y réagir ?
Dans le cas des émeutes à Anderlecht ce 23 mai 2008, des actes délictueux ont été commis par deux « clans » venus à un rendez-vous pour « se casser la gueule et en finir une fois pour toute ». Les forces de l’ordre les ont séparés pour éviter le pire. Reste les effets du côté des émeutiers, des citoyens et des responsables politiques.
Ces agressions, ces actes de violences et de vandalisme mettent à mal la vie dans la cité et insécurisent. A vif, ils interpellent l’Autre. Quels que soient leurs mobiles subjectifs et collectifs, que montrent-ils en occupant en nombre la voie publique et en choisissant de s’entretuer et de détruire ? Pourquoi l’usage de la parole est-il inopérant ?
Verra-t-on surgir un renforcement sécuritaire et la mise en place de dispositifs pour le dépistage précoce de la délinquance ou nous saisirons-nous de ces événements violents, dérangeant et inadmissibles, pour formuler l’urgence de la mise en place de lieux de débats entre la population, les différents secteurs du social (l’éducatif, le social, la santé mental, le culturel) et les pouvoirs publics ? Les malaises qui touchent la population sont nombreux et la problématique des moyens que l’on se donne pour œuvrer aussi. Ils invitent à y réagir en inventant de nouvelles formes de rencontre et de débat.
Marie-Louise Meert
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